lundi 24 octobre 2011

D'honnêtes hommes, c'est la base d'une bonne société !




       La société n'est qu'une grande famille dirigée par des chefs avec pouvoir légitime de commander, et composée d'enfants qui leur doivent assistance, soumission et respect; la patrie n'est que la réunion de toutes les familles particulières; entre la patrie, entre la société et les familles, il y a un lien étroit. Affaiblir les familles, c'est affaiblir la patrie; relever les familles, c'est donner des forces, la puissance et la vie à la patrie. Lors donc que, dans notre modeste sphère, nous disons au père de famille : Soyez honnête, soyez le modèle de ceux sur lesquels vous avez autorité, donnez pour base à votre vie l'amour de l'ordre et du travail, élevez vos enfants moralement, religieusement, nous parlons comme devrait parler le législateur désireux de bien constituer le société. Lorsque nous nous occupons de la jeune famille, lorsque nous veillons sur son éducation, sur sa conduite, lorsque nous cherchons à imprimer dans son cœur des principes qui la mettent à l'abri du danger, des écarts, des chutes de son âge, nous contribuons à préparer de braves soldats, des ouvriers laborieux, des citoyens utiles : nous aussi, chrétiens, nous désirons pour tous l'instruction, mais nous sommes plus exigeants que ces économistes et ces théoriciens qui croient élever l'instruction en la bornant à la connaissance de quelques sciences exactes, à la géographie, à l'histoire, nous voyons dans l'homme autre chose que son intelligence, nous voulons diriger sa volonté, élever son cœur, répondre aux aspirations d'une âme qui domine la matière; c'est pour cela que nous demandons non-seulement qu'on l'instruise, mais qu'on lui donne une solide éducation. C'est bien de savoir lire, mais ce n'est pas assez, il faut savoir distinguer ce qui est bon à lire de ce qui est un poison dangereux; c'est bien de connaître l'histoire, ce n'est pas assez, il faut que le jugement soit assez formé pour apprécier sainement ses leçons; c'est bien pour chaque citoyen de connaitre ses droits, ce n'est pas assez, il faut qu'il soit pénétré de ses devoirs.

       Or, nous n'admettons pas que ce soit élever un enfant que de bannir de son école le nom de Dieu, de le tenir étranger à toute religion, d'ôter toute base à la vertu, toute sanction aux lois de la morale; l'instruction sans l'éducation, au lieu d'être un bienfait, est un péril, parce qu'elle lance l'homme sans boussole et sans gouvernail sur l'océan de la vie où les écueils sont si nombreux et les tempêtes si fréquentes.

       Il faut, pour venger la France humiliée, travailler à lui rendre des mœurs plus pures, des habitudes plus sages, des tendances plus sérieuses, des sentiments plus religieux. Il faut demander plus de respect pour toutes les autorités, plus de modération dans les ambitions, plus de régularité dans la vie privée, afin d'introduire plus d'honnêteté et de désintéressement dans la vie publique; n'hésitons pas à inscrire en tête de nos institutions le mot de religion comme drapeau seul capable de nous rendre la supériorité et la victoire; crier à la vengeance par les armes ou par les urnes, c'est aujourd'hui pousser un cri vain et prématuré. Attaquer en même temps les droits les plus respectables, prêcher l'opposition et la révolte contre toutes les supériorités, c'est préparer de nouveaux désastres. Ah ! croyons-le bien, la force matérielle n'est qu'une puissance insuffisante; la vraie force d'une nation repose sur la discipline de ses armées, sur l'ordre dans toute la société, sur la stabilité des institutions, sur le respect de tous les droits, et pour que notre France redevienne forte et heureuse, il n'y a qu'un moyen, c'est de fonder son gouvernement sur la justice véritable, les lois sur la sagesse, et qu'elle puisse puiser le dévouement et la fidélité de tous les cœurs dans les mœurs épurées et dans une meilleure constitution de la famille.

« La justice élève les nations, et le péché rend les peuples misérables.»




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire