Saints Patrons

L'Immaculée Conception.


Immaculée Conception  de la Bienheureuse Vierge Marie
 

(Leçon du Bréviaire Romain)

Des Actes du B. Pape Pie IX


"La victoire de la Vierge, Mère de Dieu, remportée sur le très cruel ennemi du genre humain, cette victoire que les divines Écritures, la tradition la plus vénérable, le sentiment perpétuel de l'Église, l'accord singulier des évêques et des fidèles, les actes insignes des Souverains Pontifes, aussi bien que leurs constitutions, avaient déjà merveilleusement célébrée, Pie IX, Pontife suprême, déférant au vœu de toute l'Église, résolut de la proclamer solennellement par son oracle souverain et infaillible. C'est pourquoi, le six des Ides de Décembre de l'année mil huit cent cinquante-quatre, dans la basilique du Vatican, au milieu d'une immense assemblée de Pères, de Cardinaux et d'Évêques de la sainte Église Romaine, venus même des contrées les plus lointaines, le Pape, aux applaudissements de l'univers entier, proclama et définit solennellement que la doctrine enseignant que la bienheureuse Vierge Marie, dés le premier instant de sa Conception, a été par un singulier privilège de Dieu, préservée et exempte de toute souillure originelle, est une doctrine divinement révélée, et qui doit par conséquent être crue fermement et invariablement par tous les fidèles."





Saint François de Sales : patron des journalistes et des écrivains.



Fils d'une noble famille savoyarde restée catholique en pays calviniste, il était destiné à un brillante carrière juridique. Son père l'envoie étudier à Paris. Mais il y découvre la théologie et les problèmes de la prédestination, soulevés par les calvinistes. Scrupuleux, il se croit prédestiné à être damné. Le désespoir le submerge jusqu'au jour où il découvre le "souvenez-vous", la prière mariale attribuée à saint Bernard. Il retrouve la paix et ce sera l'un des grands messages de sa vie quand il pacifiera sainte Jeanne de Chantal, puis quand il écrira son "Introduction à la vie dévote".

       Prêtre, puis évêque de Genève, il réside à Annecy, car Genève est la "Rome" des calvinistes. Il fréquente les plus grands esprits catholiques de l'époque, introduit en France la réforme des carmels initiée par sainte Thérèse d'Avila, la fondation de l'Oratoire français par Pierre de Bérulle (1611) - l'Oratoire avait été fondé à Rome en 1564 par saint Philippe Néri.

       Lui-même fonde l'Ordre des Visitandines pour mettre la vie religieuse à la portée des femmes de faible santé. Son "introduction à la vie dévote" est un ouvrage qui s'adresse à chaque baptisé. Il y rappelle que tout laïc peut se sanctifier en faisant joyeusement son devoir d'état, en lequel s'exprime la volonté de Dieu. Il est le patron des journalistes car il écrivit de nombreuses feuilles imprimées qui sont des "gazettes" pour s'adresser aux calvinistes qu'il ne peut rencontrer.




Sainte Catherine d'Alexandrie : vierge, martyre, patronne des étudiants.


 
L'une des plus célèbres martyres des premiers siècles. La plus jolie et la plus savante des jeunes filles de tout l'Empire.  Elle était mystiquement fiancée à la Sagesse éternelle. Son inspiration  lui fit écarter avec succès les objections contre la Foi des philosophes chargés de la convaincre de la stupidité  du Christianisme :  à cause de son intrépide confession de la foi chrétienne , plusieurs sages païens furent appelés pour l'ébranler dans sa foi ; mais la sagesse sortait qui sortait de sa bouche, était telle que ses contradicteurs, honteux, durent se retirer et plusieurs même se convertirent. L'empereur Maximien la fit décapiter ou déchirer par des roues en 305. D'après une légende, son corps fut transporté par les anges sur le mont Sinaï, où il repose encore maintenant.




Saint Louis de Gonzague : patron de la jeunesse.




Promis aux plus hautes destinées car il était fils de la haute aristocratie italienne, il fut d'abord page à la cour de Florence. Il avait 9 ans. Dans cette atmosphère fastueuse et corrompue des cours italiennes de la Renaissance, il répond aux dépravations qui l'entourent par un vœu de chasteté. Il rencontre saint Charles Borromée qui lui donne sa première communion. Envoyé à la cour de Madrid pour parfaire son expérience princière, il revient décidé à devenir jésuite. Il a 17 ans. Son père s'y oppose farouchement, mais doit se plier à la volonté inébranlable de son fils. Novice à Rome, saint Louis y sera l'élève de saint Robert Bellarmin. Il multiplie les austérités au point d'avoir un mal de tête lancinant. Il étudie intensément. Sa vie spirituelle est alors douloureuse et tourmentée. A 22 ans, il reçoit la révélation que sa vie sera brève. Cette révélation transforme sa vie spirituelle qui sera désormais plus dépouillée, plus sereine, plus abandonnée à Dieu. En 1591, la peste ravage Rome. Louis se dévoue auprès des malades et meurt, pestiféré à son tour, à 23 ans, dans l'allégresse en s'écriant: "Quel bonheur!"  




Saint Rémi : évêque de Reims, patron des catholiques de France.


Issu d'une grande famille gallo-romaine de la région de Laon, il avait pour mère sainte Céline. A 22 ans, il est choisi comme évêque de Reims et son activité missionnaire s'étend jusqu'à la Belgique. Il fonde les diocèses de Thérouanne, Laon et Arras, crée tout un réseau d'assistance pour les pauvres et joue un rôle de médiateur auprès des Barbares. Quand le chef franc Clovis prend le pouvoir, saint Rémi lui envoie un message "Soulage tes concitoyens, secours les affligés, protège les veuves, nourris les orphelins."
La reine sainte Clotilde, tout naturellement, se tournera vers saint Rémi et vers un autre évêque contemporain, saint Vaast, pour acheminer le roi vers la foi. Après le baptême de Reims, saint Rémi restera, jusqu'à sa mort, l'un des conseillers écoutés du roi et sera l'un des artisans, en Gaule, du retour à la vérité catholique des Burgondes après le bataille de Dijon et des Wisigoths à Vouillé, deux populations contaminées par l'arianisme.
 

Saint Benoît : patron de l'Europe.
 

Benoît naît en 480, à Nursie, dans les Apennins.
Lorsqu'il a 17 ans, ses parents l'envoient achever ses études à Rome. Mais les discours des rhéteurs sont loin d'apaiser sa soif d'absolu... “Comme le cerf altéré soupire après les sources d'eau vive, ainsi mon âme vous désire, ô mon Dieu. Mon âme a soif du Dieu fort et vivant.” Ces versets du psaume 41 résonnent si fort en lui ! Alors Benoît partira. Il partira au loin, dans la solitude austère de Subiaco, vivre en ermite, dans le cœur à cœur avec Dieu : une grotte pour demeure, des haillons pour vêtements. Il s'adonne avec ardeur aux jeûnes et à la pénitence, appliquant son âme à une prière continuelle. Sa vie sainte et austère va le faire connaître. On vient lui demander conseil, l'écouter parler de Dieu. D'autres suivent son exemple et se mettent à son école. Benoît va donc organiser la vie de son petit monde d'une manière toute familiale : chercher Dieu à la suite du Seigneur Jésus au sein d'une armée fraternelle. C'est le premier monastère bénédictin. Mais on se trouve bientôt à l'étroit : il va falloir ‘essaimer’. Benoît verra ainsi naître plusieurs monastères, auxquels il laissera sa Règle : quelques feuillets bien précieux où il a consigné son expérience monastique. Debout dans l'oratoire, appuyé sur deux de ses disciples, après avoir communié au Corps de Jésus-Christ, Benoît rend son âme à Dieu le 21 mars 547. De nos jours, des milliers de moines et de moniales vivent encore de sa Règle et de son esprit. Il en sera ainsi... jusqu'à la fin des temps !