A propos de « Vidi-Aquam »



« Au milieu des factions de toute espèce, nous n'appartenons qu'à l'Église. »

« Parmi ces choses qui passent, parmi ces débris, dans ce mouvement des idées qui s'en vont, reviennent et s'en vont encore, nous embrassons fermement les seules choses, les seules idées qui ne passent pas : Dieu et son Royaume éternel. »

« Nous n'entreprenons point de devancer le jugement de Dieu sur des causes en litige, ni de faire violence à l'avenir pour lui arracher des secrets qui ne seront découverts qu'au jour marqué ; mais, dépouillés de toute prévention contre des opinions loyales et permises, — persuadés que tout ce qui est honnête et légitime dans le désordre trouvera sa place et sa garantie dans l'ordre futur, et s'y rangera de soi-même, — nous ne sommes entièrement hostiles qu'à la source radicale du désordre, à l'impiété, à la dépravation des doctrines, à l'effroyable avilissement des mœurs. »

« Justes envers tous, soumis aux lois du pays, dévoués à celles de l'Église, — libres et chrétiens —, nous ne réservons notre hommage et notre amour qu'à l'Autorité légitime qui, sortant de l'anarchie actuelle, fera connaître qu'elle est de Dieu, en marchant vers les nouvelles destinées de la France, une croix à la main. »



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idi-Aquam est une publication numérique consacrée à la défense du Catholicisme romain traditionnel et au combat contre la tyrannie du relativisme moral, religieux, politique et artistique. Les quelques lignes citées plus haut sont extraites du programme l'Univers, journal fondé par l'abbé Migne dans la première moitié du XIXe siècle et influencé surtout, ensuite, par le chrétien passionné Louis Veuillot. Sans prétendre s'inscrire dans la continuité de cette publication catholique ultramontaine et en revendiquer une filiation intellectuelle, la gazette en ligne « Vidi-Aquam » voudrait, dans la mesure du possible, faire siens les grands principes évoqués ci-dessus, qui sont, dans des nuances diverses, communs à tous les journaux/sites/radios/médias catholiques dignes de ce nom.

       


— CATHOLIQVE, tout simplement ! —


       Rejetant absolument tout esprit de chapelle et/ou de parti, nous ne qualifions pas autrement le blog Vidi-Aquam que par l'adjectif "catholique", qui dit à lui seul l'essentiel du caractère qui veut lui être donné, sans exclure toutefois des traits spécifiques. Un Dieu, une Vérité, une Foi, un Baptême, une Église, un Pape. Amoureux de cette Unité, nous protestons de notre ferme attachement à tout ce que croit et enseigne la Sainte Église Catholique, Apostolique et Romaine, ainsi qu'à l'actuel pontife romain Benoît XVI, vis-à-vis duquel nous nous déclarons ses enfants soumis et obéissants.  Fiers de l'héritage inestimable que nous avons reçu de Dieu par l'Église, nous entendons, avec discernement, promouvoir, annoncer et défendre, dans la charité, avec nos pauvres moyens et par le biais des médias modernes, la Foi que le Seigneur nous a donné, contre toutes les attaques qui lui sont portées par le monde et le prince de ce monde ; contre tout ce qui peut, de près comme de loin, porter atteinte à la vénérable religion chrétienne et au Pape, pierre de fidélité ou de défection. Nous ne sommes pas d'abord contre quelque chose ou contre quelqu'un, mais pour Dieu, pour l'expansion de son règne dans les cœurs. Quelle entreprise plus salutaire et louable que celle de faire aimer Celui qui devrait être le sens, le but, le principe de toute l'humanité ? Sans doute, cet objectif, nous ne feront que nous en approcher (et encore) très imparfaitement, mais notre faiblesse n'est pas un motif suffisant pour lui sacrifier un idéal élevé et étouffer des élans généreux ; plaçons nos espérances en Dieu et méditons cette phrase lumineuse de Joseph de Maistre, qui a elle seul est tout un programme :


« L'homme doit agir comme s'il pouvait tout, et se résigner comme s'il ne pouvait rien. »







— Un combat pour la Tradition ! —

      
        Vidi-Aquam  ne vise pas tant à proposer une doctrine ou une spiritualité nouvelle que de s'inscrire, dans la mesure de ses possibilités, dans le grand héritage européen que nous ont légué les siècles dans le domaine religieux, politique, moral et artistique. Contre notre époque parcourue de la frénétique obsession de vouloir sans cesse « innover », nous faisons ouvertement le choix de nous placer sous la bannière intemporelle de la Tradition et nous exprimons sans respect humain notre méfiance systématique face à toutes les nouveautés, toutes les réformes, toutes les inventions, autant dans le domaine religieux que pour les questions temporelles. Nous croyons qu'il n'y a pas plus sûre sagesse que celle acquise par l'expérience des générations anciennes, n'en déplaise aux intellectuels modernes et à leurs spéculations « hors-sol ». Pour être un grand arbre qui porte du fruit, il faut des racines qui s'enfoncent loin dans la terre, sinon on n'est qu'une pauvre feuille morte ballottée au gré des vents : sans but, sans ressources, sans forces. Rien n'est périmé : tout ce qui s'est fait de bon et de beau dans ce monde peut être à tout moment sorti des coffres poussiéreux où on l'y avait jeté par indélicatesse. Il n'y a pas de modes ou "d'air du temps" ; l'homme du XXIe siècle n'est pas foncièrement différent de celui du XIXe ou du IXe siècle..., au point que ce qui avait nourrit l'un est poison pour l'autre. Notre vie était, est et sera toujours Dieu ; ce Dieu est le même, il n'y a pas la moindre ombre de changement dans sa substance supersimple.  Le Vrai, le Beau, le Juste, le Bien demeurent éternellement et c'est vers ces perfections qui demeurent pleinement en Dieu que nous devons tendre quelles que soient les époques. Le péché, quant à lui, est aussi toujours le même, depuis la chute de nos premiers parents jusqu'à nous ; seuls les masques hideux que prend le diable pour tenter l'homme changent. Un seul remède contre l'Ennemi du genre humain : Jésus-Christ et sa Croix très glorieuse. Il n'y en a pas d'autres ; qu'ils soient anathèmes ceux qui nous promettent le salut dans des doctrines nouvelles ou des faux-prophètes contemporains.

« Jésus-Christ est le même hier et aujourd'hui ; il le sera éternellement : ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères, car il vaut mieux affermir son cœur par la grâce, que par des aliments qui n'ont servi de rien à ceux qui s'y attachent. » Hébr. XIII, 8-9.

« Toute nouvelle doctrine doit être suspecte à de véritables chrétiens, ils doivent rejeter tout ce qui est nouveau en matière de religion. Dès qu'une doctrine est nouvelle, elle ne vaut rien. » Dictionnaire de Trévoux.


       La Sainte Bible et le Catéchisme de l'Église : voilà ce qui devrait être le terreau de toute morale, de toute politique, de tout principe. Hélas, notre monde se dit fatigué de Dieu et de son Christ, et c'est pour son plus grand malheur qu'il est retourné adorer des Baal et des Astarté, des veaux d'or et des idoles de fonte. Tout chemin de restauration ne pourra donc se faire qu'en réaction à un monde définitivement et irrémédiablement en guerre contre Dieu et son Église, quoi que nous fassions, jusqu'à la fin des temps. Cette position traditionnelle et "réactionnaire", que nous revendiquons volontiers, n'a rien de contradictoire avec une vie dans le présent : elle consiste simplement à vouloir porter, dans un monde de plus en plus sordide, un peu de ce qui se fit de bien dans les siècles précédents, une braise du feu éternel qui brûla jadis au sein de sociétés qui certainement avaient aussi leurs défauts, mais qui conservaient au fond d'elles-mêmes, plus ou moins inconsciemment, la lumière de l'Évangile.
    Ni passéistes, ni nostalgiques d'une époque imaginaire, mais foncièrement traditionnels pour appréhender avec courage et espérance un avenir qui appartient aux cœurs braves et aux âmes généreuses.

« La véritable tradition, ce n'est pas de refaire ce que les autres ont fait, mais de retrouver l'esprit qui a fait ces choses et qui en ferait d'autres, dans d'autres temps. »

Paul Valéry

— Notre couleur : le blanc — 

       Ouvertement royalistes, nous prenons le blanc comme symbole de nos convictions politiques, couleur que nous considérons comme étant le véritable étendard français, et expression de notre rejet de la France révolutionnaire. Le blanc est en France, dès la fin de l'époque médiévale, la couleur de la royauté. Une des couleurs de la monarchie bourbonienne avec le noir porté en deuil de la monarchie ou le vert en l'honneur du comte d'Artois, le blanc devient progressivement, entre 1789 et 1792, la couleur de la Contre-Révolution par excellence. Le blanc des cocardes et des drapeaux finit par s'opposer aux cocardes et au drapeau tricolore national (bleu-blanc-rouge), comme le blanc des armées et des combattants de la Contre-Révolution se dresse contre le bleu des soldats républicains, si bien que la lutte entre « bleus » et « blancs » marque l'histoire française du XIXe siècle. Le retour sur le trône des Bourbons après la chute de Napoléon implique la récupération du drapeau blanc — dans certains cas, à cette époque, couvert de lys d'or ou de blasons aux armes royales —, de nouveau remplacé par le drapeau tricolore en 1830. Le Drapeau blanc est le titre du journal ultra, et frondeur, lancé en 1818 par le publiciste Martainville. Le légitimisme français fait du drapeau blanc un emblème puissant et indiscutable, comme le montre l'attitude du comte de Chambord, le prétendant au trône Henri V, au début des années 1870. Le refus d'« abandonner le drapeau blanc d'Henri IV » et le rejet du dreapeau tricolore marquent l'arrêt de toute transaction avec les libéraux et les républicains ainsi que l'absence d'intégration à la nation née de la Révolution française. En Espagne, les contre-révolutionnaires adoptent également le blanc, en tant que symbole des Bourbons, et les carlistes sont connus comme les « blancs » face aux « noirs » libéraux. La confrontation blancs-noirs des guerres civiles espagnoles du XIXe siècle est prolongée par l'affrontement blancs-rouges dans la guerre civile de 1936-1939. Au Portugal, bien que la couleur des miguelistes soit le rouge, propre à la dynastie des Bragance, le terme « blancs » est également utilisé au XIXe siècle pour désigner les contre-révolutionnaires. Outre toutes ces considérations historiques, nous voudrions faire de la couleur blanche le symbole d'une pensée généreuse et d'une attitude qui consiste à croire qu'il existe quelque chose de plus noble, dans le domaine politique et social, que le spectacle désespérant de la démocratie des partis et du mensonge...

— Un certain style —

        Vidi-Aquam laisse à d'autres, plus doués et mieux informés, le soin de traiter et de rebondir avec pertinence sur l'actualité la plus brûlante. En ce qui nous concerne, nous faisons le parti de prendre du recul, de la hauteur; de nous élever au dessus de l'agitation du monde, pour gonfler nos poumons dans l'atmosphère limpide et pure de l'univers spirituel. Bien que nous ne nous interdisions pas d'aborder des sujets très actuels, nous souhaitons plutôt proposer quelques réflexions et analyses qui puissent servir durablement de nourriture pour l'âme et former l'esprit. Nous n'avons bien sûr pas l'ambition de tirer de nous-mêmes un enseignement ou de la nourriture spirituelle, mais seulement la volonté de nous faire les très modestes relais d'une tradition et d'une doctrine qui ne nous appartiennent pas, mais que, comme chaque baptisé, nous avons le devoir de promouvoir. C'est donc dans une perspective d'apostolat affichée que nous publions tous nos articles, et c'est là d'ailleurs le motif principal qui a prévalu à la création de ce blog. Convaincus de la nécessité actuelle d'une présence catholique sur internet (heureusement de plus en plus importante), nous avons nous aussi voulu ajouter une petite pierre à l'édifice, pour la plus grande gloire de Dieu. Dans cette optique nous avons fait le choix de l'anonymat par l'usage systématique de pseudonymes, non pas par honte de nos idées, mais pour la simple et bonne raison que de nous mettre en avant ne serait en rien utile au but que nous poursuivons : ce n'est pas de nous, pauvres hommes, qu'il s'agit, mais de la Vérité, que nous voulons servir de tout notre être. Évitons donc toute promotion inutile de nos misérables personnes, au profit de la doctrine catholique et de l'Évangile que nous aimons passionnément. Il faut que Dieu grandisse et que nous diminuions. Pour conclure, notre objectif serait pleinement atteint si nous pouvions proposer sur la toile un lieu de formation, d'échange, de réflexion et de prière, qui puisse allumer dans les âmes le goût des choses de Dieu, du Vrai, du Beau et du Bien ; des hautes vertus.

Non nobis Domine non nobis sed Nomini Tuo da gloriam