lundi 22 octobre 2012
Sonnet de sainte Thérèse
Ce qui fait, ô mon Dieu ! que mon âme s'élance
Ardemment jusqu'à toi, sans cesse, chaque jour,
Non, j'ose l'affirmer, ce n'est point l'espérance
De l'immense bonheur promis à notre amour.
Ce qui fait que je crains d'oublier la défense
De laisser le péché pénétrer dans mon cœur,
De commettre envers toi la plus légère offense,
Ce n'est point la frayeur de l'éternel malheur.
Non, non, c'est de te voir, l'œil mourant, le front blême,
Attaché sur la croix, buvant le fiel amer,
Le corps ensanglanté, transpercé par le fer.
Oh ! mortelle agonie ! oh ! dévouement suprême !
Je te craindrais, mon Dieu, ne fût-il pas d'enfer,
Et point de paradis, je t'aimerais de même.
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