La Restauration : vous connaissez ? Sans doute ne verrez-vous pas dans ce vocable une forme du commerce d'alimentation, et vous saurez que dans le vocabulaire politique et historique il a une autre signification. Les Anglais, eux, sauront tout de suite de quoi il s'agit, ayant vécu au XVIIe siècle leur Restauration, avec le retour de Charles II Stuart, remonté sur le trône après la révolution qui avait décapité le roi légitime et après la mort du Protecteur-dictateur Cromwell. De même, en France, après une révolution sanglante et le long règne d'un dictateur, le descendant de l'ancienne dynastie retrouva le trône de ses ancêtres.
Ce descendant était le frère du roi Louis XVI, exécuté par les révolutionnaires en 1793. Connu alors sous le titre de comte de Provence, Monsieur avait pu quitter la France et agir comme régent pour son neveu, le petit Louis XVII, emprisonné au Temple. Lorsque l'enfant captif mourut, en juin 1795, le comte de Provence devint l'héritier légitime du trône de France : Louis XVIII.
Ce roi en exil avait déjà vécu dans plusieurs pays avant de trouver asile en Angleterre. L'inactivité forcée, une infirmité des hanches et un appétit exceptionnel l'avaient considérablement alourdi, et il ne se déplaçait que difficilement. Il passait pour intelligent, cultivé, ouvert aux idées libérales, mais n'entendait pas tenir le trône d'une quelconque délégation nationale. On put le vérifier lors de son retour en France, en mais 1814, après la première abdication de Napoléon, lorsque le Sénat napoléonien prétendit l'obliger à reconnaître un droit de la nation. Par la déclaration de Saint-Ouen, Louis XVIII rassura tous les intérêts et promit une Constitution — comme Charles II, rentrant en Angleterre en 1660, avait du publier la « déclaration de Breda ». Il tint promesse : le 4 juin fut promulguée la Charte constitutionnelle ; mais les intentions des sénateurs étaient déjouées.
Ce régime commençait à fonctionner lorsque, le 1er mars 1815, la brutale réapparition de l'Empereur, échappé de l'île d'Elbe, remit tout en question. Le ralliement des cadres de l'armée découragea les résistances : fuyant devant le vol de l'Aigle, Louis XVIII quitta furtivement le château des Tuileries, dans la nuit du 19 au 20 mars, pour se réfugier à Gand avec quelques fidèles. Les Alliés, alors réunis au congrès de Vienne, résolurent d'éliminer Napoléon. Après avoir vainement tenté de nouer des relations pacifiques, celui-ci prit l'offensive contre les armées britannique et prussienne qui s'assemblaient en Belgique, mais échoua à Waterloo. Contraint à une seconde abdication, il se rendit aux Anglais qui le déportèrent à Saint-Hélène, où il devait mourir en mai 1821.
|
Louis XVIII |
Le 8 juillet, après ces « Cent-Jours » d'interrègne, Louis XVIII rentra pacifiquement à Paris. Les élections législatives d'août 1815 ayant envoyé à la chambre une majorité de députés « plus royalistes que le roi » — Louis XVIII appela à la tête du gouvernement le duc Emmanuel de Richelieu. Mais il donna sa confiance au jeune ministre de la police, Elie Decazes, qui, s'étant attiré l'hostilité de la majorité ultraroyaliste, provoqua pour s'en affranchir la dissolution de cette « chambre introuvable », ce qui mit fin du même coup à une esquisse de gouvernement parlementaire. En octobre 1816, de nouvelles élections donnèrent une majorité plus disposée à appuyer la politique de Decazes, qui tentait de rallier les meilleurs éléments des régimes antérieurs.
Pendant ce temps, Richelieu parvenait à résorber, puis à mettre un terme à l'occupation du pays par les troupes étrangères, qui devait garantir l'exacte exécution par la France des clauses du traité de Paris, imposé au lendemain de Waterloo. Le congrès d'Aix-la-Chapelle entérinait cette libération du territoire et réadmettait la France comme partenaire dans le « concert européen » de l'Alliance. Ce résultat acquis, le duc démissionna. Des pourparlers difficiles s'ensuivirent, à l'issue desquels Louis XVIII accepta finalement de nommer à la présidence du Conseil le général Dessolles ; mais Decazes, toujours ministre de l'Intérieur, restait le véritable chef du gouvernement. Sa politique — « royaliser la nation et nationaliser la royauté » — n'allait pas sans risques, en ce qu'elle profitait aux ennemis de la monarchie : quelques libéraux sincères, mais aussi des républicains alliés aux bonapartistes, tout ce monde s'abritant derrière l'étiquette d'« indépendants ». Conscient du danger, le ministre entreprit de négocier avec les éléments les plus modérés de la droite, mais l'assassinat du duc de Berry, neveu du roi, le 13 février 1820, interrompit cette difficile contremarche. Louis XVIII dut se séparer de son favori et Richelieu revint au pouvoir, à contrecœur.
Les mesures qu'il fit passer à la chambre, au cours de débats passionnés, permirent aux ultraroyalistes de reprendre le contrôle des ressorts de l'État. Par prudence autant que par paresse, le roi se résigna à gouverner en monarque constitutionnel, laissant les ministres choisis prendre la responsabilité de leurs actions. L'influence principale était celle de son frère, le comte d'Artois, héritier du trône, qui avait toujours manifesté son attachement à la politique ultraroyaliste.
Après une deuxième démission de Richelieu, arriva au pouvoir le comte de Villèle, qui présida le Conseil de 1822 jusqu'à la mort de Louis XVIII, puis sous Charles X, jusqu'à la fin de 1827. Parmi ses réalisations, l'ordre exemplaire qu'il établit, comme ministre, dans les finances de l'État. Son collègue aux Affaires étrangères, le grand écrivain Chateaubriand, conduisit la France à intervenir contre les libéraux espagnols, qui avaient imposé au roi Ferdinand VII une constitution démocratique. L'expédition, bien menée et couronnée d'un plein succès, établit devant toute l'Europe le redressement militaire et politique du pays, et consolida le régime à l'intérieur en témoignant du loyalisme de l'armée, où servaient encore d'anciens officiers de Napoléon.
Lorsque Louis XVIII s'éteignit en septembre 1824, la France avait retrouvé, avec le calme et l'ordre, une réelle prospérité économique;
Le comte d'Artois lui succéda sans difficulté. Le nouveau roi séduisait d'abord par sa belle prestance, sa bonté spontanée et son désir de bien faire, mais n'avait de son prédécesseur ni l'intelligence, ni le tact politique. La conscience même qu'il mettait à accomplir sa tâche et à conforter ses prérogatives royales devaient contribuer à compromettre la couronne. A la présidence du Conseil, Charles X maintint d'abord Villèle, dont la politique parut, à une partie de l'opinion, en revenir à l'Ancien Régime. Le journalisme libéral trouva là matière à des déclamations qui n'auraient cependant pas suffit à déstabiliser le gouvernement, si ne s'était développée sur la droite une « contre-opposition » dont l'agitation allait grandissant ; elle avait reçu, en juin 1824, un appoint considérable avec l'arrivée dans ses rangs de Chateaubriand. A la suite d'un incident encore mal éclairci, le ministre des Affaire étrangères, qui avait pourtant si bien œuvré, avait été brutalement renvoyé par Louis XVIII. Il en conçut une rancune inexpiable contre Villèle et tourna contre lui tout le prestige de sa plume, ses positions sur la liberté de la presse et l'indépendance en Grèce autorisant en outre une collaboration des oppositions de droite et de gauche. Cette conjonction des forces hostiles devait clairement apparaître lors des débats suscités par les projets que présentait Villèle, qu'il s'agît d'indemniser les émigrés spoliés par les confiscations révolutionnaires, de réprimer les sacrilèges, ou de rétablir une sorte de droit d'aînesse dans les successions.
|
Charles X en costume de sacre |
Lorsqu'à la fin de 1827, Villèle, désavoué par une majorité d'électeurs, dut quitter le pouvoir, Charles X se résigna à mettre en place des personnalités plus agréables à l'opposition, dont Martignac, sans prendre la présidence du Conseil, devint le porte-parole. Ce gouvernement un peu terne caressa les sentiments nationalistes par une heureuse intervention dans la guerre d'indépendance de la Grèce et, à l'intérieur, s'en prit aux Jésuites, auxquels il disputa la direction de collèges qu'ils tenaient sous l'appellation discutable de « petits séminaires ».
|
Villèle |
En août 1829, Charles X surprit cependant l'opinion en portant au pouvoir une équipe d'hommes fortement marqués comme réactionnaires. Le chef de ce gouvernement, le prince Jules de Polignac, crut pouvoir remédier à son impopularité par une nouvelle entreprise militaire, qui pouvait flatter l'opinion nationale. Une expédition fut montée contre le dey d'Alger, qui avait gravement insulté le consul de France ; la ville elle-même était un nid de pirates, dont les entreprises menaçaient la sécurité du commerce et des personnes sur toutes les côtes méditerranéennes. L'opération, brillamment exécuté, aboutit, le 5 juillet 1830, à la prise d'Alger. Paradoxalement, ce succès allait pourtant contribuer à la chute du trône, en incitant Charles X à se durcis à l'égard de l'opposition au moment où sa victoire le privait de ses meilleures troupes.
Au printemps de 1830, les députés votèrent une adresse qui demandait respectueusement au roi de changer ses ministres et à laquelle Charles X riposta par la dissolution de la chambre. Les élections de juin ayant renvoyé une majorité encore plus hostile à Polignac, le roi décida une sorte de coup d'État en invoquant l'article 14 de la Chartes : les « quatre » ordonnances, publiées le 25 juillet 1830 bouleversaient le système électoral et restreignaient sévèrement la liberté de la presse. De ce blocage, habilement exploité par l'opposition, sortit la révolution. Aiguillonnée par les journalistes, la population parisienne se souleva et, en trois jours de combats de rue — les «Trois glorieuses » — se redit maîtresse de la capitale. L'émeute allait-elle déboucher sur une nouvelle république ?
Pour écarter cette éventualité, qu'ils redoutaient par-dessus tout, les députés de l'opposition en appelèrent au duc d'Orléans, cousin du roi, qui reçut le titre de lieutenant général du royaume. En vain le roi, réfugié à Rambouillet, tenta-t-il de sauver sa dynastie en abdiquant en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux, et en demandant lui-même à son cousin d'exercer la régence : les chefs de l'insurrection écartèrent cette solution. Charles X quitta la France sans résister davantage et, le 9 août 1830, le duc d'Orléans fut proclamé roi des Français, sous le nom de Louis-Philippe Ier.
Guillaume de Bertier de Sauvigny
La Restauration en trois temps.
« Dans la personne de leur roi, ils restauraient l'autorité ; dans leurs assemblées, l'ardeur civique et l'éloquence ; dans l'Église, la gravité spirituelle ; dans leurs jeunes poètes, l'inspiration ». C'est en ces termes que Daniel Halévy évoquait la Restauration. La fin de la France impériale engendrait dans le corps de la nation française une heureuse décrispation des cœurs qui portait les esprits à la joie. Le soulagement qui accompagnait le deuil de l'Empire semblait provenir d'un mécanisme, établi par la durée des guerres et la sanction de la défaite, par lequel de nouvelles perspectives étaient produites. Afin de satisfaire cette joie naissante, il fallait organiser à l'aide d'institutions, le rétablissement de la stabilité publique, condition essentielle de la « concorde nationale ».
Le retour de Louis XVIII permit donc au peuple français la réalisation d'une de leurs plus chères aspirations, que les guerres napoléoniennes n'avaient cessé d'étouffer, la paix. Cet état tant désiré allait rencontrer au sein d'un cadre constitutionnel un grand allié. Certains ont voulu voir dans cette alliance le fruit du hasard, d'autres celui d'un complot ; nous y verrions plutôt le mariage raisonnable entre les crispations du temps et la continuité du principe héréditaire, les dérèglements et l'équilibre issu de la Charte, une société en souffrance et la prudence politique qui émane de la constitution monarchique.
Savoir raison garder, vieil adage que les rois de France avaient toujours espéré pratiquer et transmettre à leurs héritiers, Louis XVIII, à la lumière d'une expérience passée pas toujours bienveillante, tenta de donner à cette raison son fruit raisonnable. Il s'agissait de faire un compromis que le temps des rois garantissait. Le résultat fut une charte à travers laquelle la modernité épousait les formes de la tradition ; l'autorité royale se portant garante des libertés. L'autorité en haut, les libertés en bas, voilà le sens de la Restauration.
Le retour à la paix civile ne s'est pas effectué sans tension ni incident. La vengeance, expression de la loi du talion, forte consommatrice en procès et règlement de compte, n'a pas trouvé auprès du gouvernement, malgré le vœu de quelques « impatients », un écho aussi favorable. Certes, des erreurs ont été commises ; mais elles se manifestaient dans un contexte où la rancune était devenue un lieu commun. Il fallait des exemples ; Ney en fut un. Son sacrifice malheureux fut un acte politique qui concourra à l'apaisement des esprits. Sans d'autres réformes, cet équilibre n'aurait pu être tenu. Les libertés, que reconnaissait la Charte, liberté religieuse dans l'article 5, liberté d'expression légalisée au travers de l'article 8, permirent d'ajouter à la Restauration une dimension plus humaine que méconnaissait la Révolution et l'Empire. L'échange des idées ne serait plus sanctionné comme il l'avait été sous les régimes précédents. Ce véritable souci de promouvoir un débat légal augmenta la capacité de respiration des tissus de la société. Dorénavant, c'est dans ce cadre que les propositions des partisans ou adversaires des projets gouvernementaux s'élaboraient, que la question des lois et de leur interprétation forçait l'indignation ou l'admiration, que les discussions politiques donnaient lieu à des répliques parfois tranchantes ; les têtes ne pensaient plus, les idées ne se défendaient plus sous la menace de l'échafaud. Le débat contradictoire était né, avec la tentation pour le gouvernement de l'influencer, de le contrôler ; tentation à laquelle il succombait à maintes reprises par le biais des lois sur la presse et par la manipulation du corps électoral. En fait, la paix retrouvée, la libération du territoire obtenue et les libertés admises, la joie s'étiola quelque peu ; les tensions nourries par des élans contradictoires de l'humaine nature, attisées par les événements politiques nourrirent les querelles intestines et modifièrent l'équilibre politique. A quelle passion devons-nous le sursaut ?
Éclairée par l'espérance, poussée par la force naturelle, la hardiesse restaura le prestige français à l'aide de la valeur militaire. La chose était, pourtant, loin d'être acquise. Après les déconvenues diplomatiques et militaires de l'Empire, la politique extérieure de la Restauration dut se donner les moyens de son ambition. La lutte qu'elle entreprit pour vaincre sa crainte des défaites n'alla pas, au sein du gouvernement, sans hésitations ni tiraillements. Néanmoins, le succès de l'intervention militaire en Espagne offrit à la Restauration le respect de son peuple et celui des nations alliées. Les conséquence politiques ne se firent pas attendre, Villèle put dissoudre la chambre et les élections suivantes furent une belle victoire.
Cette politique audacieuse fut, pourtant, mise en sommeil. La guerre avait un coût financier et les risques encourus mettaient en péril l'équilibre. De cela, Villèle n'en voulait à aucun prix. Il fallut attendre les velléités d'indépendance des Grecs, un changement de ministère, un courant d'opposition favorable pour qu'un corps expéditionnaire, dirigé par le général Maison, fut envoyé avec succès. La hardiesse, véritable passion de l'âme française, l'emporta sur la pusillanimité qui s'était emparé des cœurs. En cela, elle s'acquitta de sa tâche ; la crainte refoulée, un dessein honorable s'ouvrit pour la France. Est-il paradoxal de penser que cette hardiesse plongea le gouvernement de Charles X dans la difficulté ? L'usage de fit Polignac de cette passion se retourna contre le régime ; non pas en imaginant, par un astucieux débarquement, la prise d'Alger, mais plutôt par la témérité de cette entreprise par rapport à une situation intérieure fébrile. Lors des émeutes de fin juillet 1830, le troupes du général Bourmont manquèrent cruellement à Charles X. Malgré une belle réussite militaire, la hardiesse contribua, à sa manière, à la chute du trône. L'excès de ses mouvements entraîna les affaires publiques à de « funestes errements ». La raison de ces maux tenait-elle à l'utopie ?
Sous l'appellation « d'utopie », nous rangeons toute conception politique, sociale ou économique qui fait prévaloir l'idéologie sur les réalités. La Restauration, dans son ensemble, échappe à ce type de projet idéal. Bien au contraire, elle tenta de faire cohabité les tendances les plus variées. C'est autour d'un compromis qu'elle se fonda et c'est l'interprétation d'un article par le roi Charles X qui conduisit l'opposition à s'en émouvoir et déclencha les hostilités qui lui seront fatales. La Restauration n'a pas organisé l'utopie, elle eut, cependant, sous la pression d'opinions contraires, des appréciations utopiques. Les ultras s'inspirèrent d'un ordre naturel, dont l'Ancienne France était une émanation, qui faisait fi de vingt-cinq années d'histoire. Instruits par de fortes convictions religieuses, ils furent à l'origine de la loi sur les sacrilèges, qui, à l'usage, resta une construction intellectuelle. Les libéraux eurent aussi leurs rêves. Ils oublièrent que la destruction des organes de protection ouvrière accélérerait le processus de la misère et qu'elle serait insupportable pour l'ordre politique. Quant aux phalanstères de Fourier, sans exercer aucune influence sur la vie sociale de la Restauration, ils représentèrent l'une des plus belles utopies du XIXe siècle. Les «cités-jardins » mettraient un terme à toute forme d'autorité. L'harmonie, par le jeu subtil de 810 passions humaines, engendrerait un état acceptable où chacun suffirait, en l'absence de toute contrainte, à chacun. Certains de ses disciples auraient apprécié que l'utopie du maître soit créatrice de réel. Les expériences qui furent tentées par la suite montrèrent que son système était inadapté à la nature humaine et inapplicable à la réalité des choses.
L'utopie, forme de passion-idéal, enflamma les imaginations et alimenta les enthousiasmes de quelques groupes spécifiques. Munis d'un tel instrument idéologique, les faubourgs populaires n'allaient pas tarder à prendre les représentations d'un poudrière sociale.
Pierre-Jean Deschodt
|
Le sacre de Charles X à Reims |
Chronologie
30-31 mars 1814 : Capitulation de Paris devant les alliés.
2 avril 1814 : Le Sénat prononce la déchéance de Napoléon à l'instigation de Talleyrand.
6 avril 1814 : Abdication sans condition de Napoléon.
29 avril 1814 : Louis XVIII arrive à Compiègne.
2-3 mai 1814 : Déclaration de Saint-Ouen.
4 juin 1814 : Proclamation de la Charte.
30 juin 1814 : Traité de Paris qui ramène la France à ses limites de 1792.
1er novembre 1814 : Ouverture du Congrès de Vienne.
1er mars 1815 : Napoléon débarque à Golfe-Juan.
22 avril 1815 : Acte additionnel aux constitutions de l'Empire.
18 juin 1815 : Défaite de Waterloo.
22 juin 1815 : Abdication de Napoléon en faveur de son fils.
8 juillet 1815 : Louis XVIII est de retour à Paris.
14-22 août 1815 : Élection de la chambre introuvable.
5 septembre 1816 : Dissolution de la chambre introuvable.
30 novembre 1818 : Libération du territoire.
13 février 1820 : Assassinat du duc de Berry.
20 février 1820 : Ministère Richelieu.
29 septembre 1820 : Naissance du duc de Bordeaux.
12 décembre 1821 : Démission de Richelieu.
28 janvier 1823 : Louis XVIII annonce l'imminence de l'intervention en Espagne.
24 mai 1823 : Le duc d'Angoulême arrive à Madrid.
24 décembre 1823 : Dissolution de la chambre des députés.
26-6 février 1824 : Chambre retrouvée.
16 septembre 1824 : Mort de Louis XVIII.
29 mai 1825 : Sacre de Charles X.
20 octobre 1827 : Bataille de Navarin.
6 novembre 1827 : Dissolution de la chambre par Villèle.
17-24 novembre 1827 : Échec de Villèle aux élections.
5 janvier 1828 : Martignac devient porte-parole du nouveau ministère.
Début septembre 1828 : Débarquement en Morée du corps expéditionnaire français.
22 mars 1829 : Autonomie de la Grèce.
8 août 1829 : Début du ministère Polignac.
2 mars 1830 : Discours du Trône.
15 mars 1830 : Adresse des 221.
16 mai 1830 : Dissolution de la chambre des députés.
29 juin 1830 : Victoire de l'opposition aux collèges électoraux d'arrondissement.
5 juillet 1830 : Prise d'Alger par les troupes du général de Bourmont.
25 juillet 1830 : Proclamation des quatre ordonnances.
28, 29, 30 juillet 1830 : Émeutes parisiennes.
7 août 1830 : Louis-Philippe reçoit de la chambre le titre de Roi des Français.
16 août 1830 : Départ de Charles X pour l'Angleterre.
Les deux textes ainsi que la chronologie sont extraits de l'ouvrage « La Restauration en questions » de Guillaume de Bertier de Sauvigny, avec la collaboration de Pierre-Jean Deschodt, éditions Bartillat.